Trois soeurs
137 évanouissements - Tchekhov
Théâtre Studio

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2022 est l’année de création de l’intégrale « TCHEKHOV 137 évanouissements » mise en scène par Christian BENEDETTI, qui sera présentée dès le 9 mars au Théâtre-Studio d’Alfortville.


Enrichie d’une nouvelle traduction et jouée par une même équipe d’acteurs sur une scénographie unique, cette première partie d’ intégrale sera présentée en respectant l’ordre d’écriture de Tchekhov, du mercredi au vendredi et du samedi au dimanche : Ivanov, La Mouette , Oncle Vania, Trois sœurs, la Cerisaie.


À partir du mois de mai s’ajouteront SANS PÈRE et LES PIÈCES EN UN ACTE.


Renseignements, réservations au 01 43 76 86 56 ou par mail contact@theatre-studio.com


TARIFS
Une pièce = 20€ Plein tarif / 15€ tarif réduit
Ce tarif n’est proposé que le mercredi et le weekend, les soirées du jeudi et du vendredi étant insécables
Deux pièces = 25€ Plein tarif / 20€ tarif réduit
Trois pièces = 30€ Plein tarif / 25€ tarif réduit
Avec une offre spéciale pour le week-end intégral = 40€

Infos pratiques

  • Dimanche
  • Saison culturelle 2021-2022

137 évanouissements - Tchekhov




Christian Benedetti débarrasse le plateau, écoute le rythme du texte et fait respirer Tchekhov.

Quelle est l’histoire de votre relation avec Tchekhov ­ ?


Christian Benedetti : Elle a commencé au Conservatoire et c’est Antoine Vitez qui fit les présentations en me conseillant de travailler le rôle de Treplev‑ ; puis j’ai choisi de mettre en scène La Mouette en troisième année.


Avec l’espoir et l’énergie mais aussi l’arrogance terrible d’un jeune homme de vingt ans, j’étais persuadé de m’en emparer comme Tchekhov l’aurait montée. Vitez, qui m’avait fait l’amitié d’assister à une représentation, me dit­ : « ­C’est le plus bel acte 3 que j’ai jamais vu.­ » À l’époque, je respectais déjà les pauses. L’idée ne venait pas de moi­ : elles étaient indiquées par Tchekhov. Sans pouvoir la verbaliser, j’avais l’intuition qu’il mêlait temps dramaturgique et temps réel.


Autre intuition confirmée au fil du temps­ : un espace scénographique allusif.


J’avais d’abord eu l’idée d’un décor de toiles peintes. Erreur­ ! Le théâtre de Tchekhov est le contraire de l’illusion. Antoine Vitez, découvrant la répétition dans le décor inachevé et les seuls châssis, trouva cela magnifique­ ! Je n’ai pas osé lui dire que ce n’était pas fini ­ ! Aujourd’hui, cela me semble évident, à l’époque, je commençais seulement à le comprendre­ : c’est ce « ­pas fini­ », cet inachevé qui nous guide…


Après le premier succès de cette mise en scène, j’ai eu l’idée de monter tout Tchekhov. J’avais réuni des acteurs insensés, mais cela ne s’est pas fait.


Puis j’ai ouvert le Théâtre-Studio d’Alfortville. J’ai rencontré Bond, qui reconnait Tchekhov comme un auteur absolu, et pendant quinze ans je n’ai mis en scène que des auteurs vivants. Après Piscine (pas d’eau) de Mark Ravenhill, je ne savais pas quoi faire. « ­Stop all art now­ », me dit Ravenhill, en me recommandant de réfléchir à cette phrase énigmatique, que je rapportais à Edward Bond qui ajouta­ : « ­go back home­  ».


Or ma maison, c’est Tchekhov… J’ai donc repris La Mouette en décidant que ça serait mon dernier spectacle. Mais ça a marché très fort­ ! Les comédiens m’ont rappelé mon projet abandonné de tout monter, et moi, sentimental que je suis, j’ai dit oui ­ !


Comment décrire le résultat ?


C. B.‑ : C’est notre histoire, notre parcours à travers l’œuvre depuis sept ou huit ans, avec les comédiens présents depuis le début et ceux qui nous ont rejoints. Quarante acteurs ont participé à ce projet. Ça a laissé des traces et constitué des moments de vie. Cela raconte une humanité fraternelle et comment nous nous sommes aimés à travers ces rôles.


Cela ne raconte pas les personnages mais les rôles et les structures de pensée. Je ne monte pas une pièce mais sa structure, un peu comme quand on fait visiter un appartement témoin­ : nous mettons à jour la structure mais le spectateur choisit la peinture et les meubles. C’est lui qui fantasme, pas nous­ ! Idem pour les costumes : pas besoin de déguisement ­ : le spectateur habille les acteurs comme il veut. Laissons au cinéma le soin de la reconstitution réaliste.


Comme le disait Tchekhov­ : « ­au théâtre d’art, tous ces détails avec les accessoires distraient le spectateur, l’empêchent d’écouter­ ». Tchekhov demande au metteur en scène de s’effacer, de ne pas faire le malin. Pas de psychologie mais du sens pur, hors de l’illusion bourgeoise. Voilà pourquoi nous proposons une présentation plutôt qu’une représentation, une répétition au sens où on l’entend en italien­ : prova, un essai.


Propos recueillis par Catherine Robert

Une intégrale

Scénographie et mise en scène Christian Benedetti
Avec Brigitte Barilley, Leslie Bouchet, Olivia Brunaux, Stéphane Caillard,
Marilyne Fontaine, Vanessa Fonte, Hélène Stadnicki, Martine Vandeville.
Christian Benedetti, Julien Bouanich, Baudouin Cristoveanu, Philippe Crubézy,
Daniel Delabesse, Alain Dumas, Marc Lamigeon, Alex Mesnil, Jean Pierre Moulin.

Production  : Théâtre-Studio 
Coproduction : Maison de la Culture d’Amiens - Athénée Théâtre Louis-Jouvet
Soutiens  : Aide à la création Drac Ile de France, Région Ile de France,
Département du Val de Marne, Villes d’Alfortville et de Paris, l’Adami, Esad-PSPBB.

UNE pièce sociétale, de factures traditionnelle

IVANOV


DEUX pièces qui entrent en collision avec la dramaturgie traditionnelle
et ouvrent des perspectives nouvelles pour un théâtre à venir :

La Mouette


Une maison au bord d’un lac ; s’y débattent pour échapper à leur destin : l’actrice Arkadina craignant de vieillir, Trigorine voulant découvrir d’autres passions que l’écriture, Treplev tentant d’inventer un art nouveau et Nina, jeune actrice rêvant de devenir grande…


Oncle Vania


L’hiver à la campagne, les soirées interminables, le dégoût des autres et surtout de soi-même… L’ennui est là. S’enlisent Vania, Sonia, Astrov… Dans un dernier sursaut, ils sortent la tête, essaient de haïr, d’aimer, de tuer, de se tuer… Ils n’en ont plus la force, ni l’envie.


DEUX pièces de troupe (écrites pour le Théâtre d’Art de Moscou),
les deux dernières :


Trois Sœurs


Trois sœurs s’ennuient éperdument loin de Moscou. Le passage d’un régiment et de ses officiers ne divertira que momentanément cette pesante solitude.


La Cerisaie


La propriété a beau représenter pour Lioubov son enfance et le souvenir d’une vie de nonchalance, Lopakhine, ancien serf devenu marchand, l’achètera, mais afin d’en abattre les arbres…



THéâTRE-STUDIO D’ALFORTVILLE - DIRECTION CHRISTIAN BENEDETTI


Théâtre-Studio - 16 rue Marcelin Berthelot 94140 Alfortville - 01 43 76 86 56


Métro ligne 8, Station École Vétérinaire, Maisons-Alfort - Bus 103 (arrêt Général de Gaulle), 125, 325 (arrêt Chinagora)


Renseignements, réservations au 01 43 76 86 56 ou par mail contact@theatre-studio.com