Concert exceptionnel pour les 140 ans d’Alfortville
Aux côtés des jeunes du Conservatoire de musique et des élèves des écoles Bérégovoy et Montaigne, les 63 musiciens de l’ONDIF dévoileront pour la première fois l’hymne d’Alfortville, écrit par Eric-Emmanuel Schmitt et composé par Michel Petrossian. Sous la direction du chef d’orchestre Swann Van Rechem, le concert d’1h15 proposera également des œuvres de Michel Petrossian et Carmen de Georges Bizet.
REFRAIN
Jadis vivaient ici
Des milliers d’oiseaux,
Le vent les a repris
Vers de lointains coteaux.
Les écoles résonnent,
Des rires d’enfants,
Et les parcs environnent
Les nouveaux habitants.
La Seine court à l’ouest,
La Marne coule au Nord,
Des trains filent vers l’est,
Au Sud des cars sonores.
Tout bouge autour de nous,
Tout arrive, tout part,
Mais parmi ces remous
Se hisse comme un phare.
Ils vinrent par milliers,
Fuyant le sang versé,
Ces hommes si robustes
Frappés de coups injustes.
Un peuple hospitalier
Chassé de son foyer,
Des femmes rudoyées,
Malmenées, molestées.
Des enfants accablés,
Coupables d’être nés,
L’Empire qui les frappe
Ignorait le présent.
Que ses abus offraient
Au bord de nos étangs.
D’Arménie nous venaient
Les arts, le goût du chant.
Alfortville est tendue
Entre hier et demain,
Car la ville évolue
Et s’invente un destin.
Les gens dansent au ciel,
Les façades se lisent,
Et tout devient réel
Incarné les esquisses.
Sur la berge un vélo
Croise un bus, un tramway,
Une barque sur l’eau,
Le RER au quai.
C’est un vent de jeunesse
Qui court dans ses maisons,
Où s’invente sans cesse
Une génération.
Ils viennent d’horizons
Plus vastes qu’on ne pense,
Traçant à l’unisson
Les pas d’une même danse.
Le tout se répond,
Les langues se regardent,
Les silences profonds
Qui viennent des lagons.
D’Orient ou d’Afrique,
D’Europe ou bien d’ailleurs,
Du Maghreb aux Balkans,
Affleurent les couleurs.
La ville est une étamine,
Un tissage subtil,
Où les cœurs se rejoignent
Au croisement d’un fil.