Le cancer du col de l’utérus peut être évité grâce à la combinaison de 2 types de prévention :
- La vaccination contre le Human Papilloma Virus (HPV) ;
- Le dépistage qui permet de détecter des lésions précancéreuses et de les traiter avant qu’elles ne se transforment en cancer.
Zoom sur les moyens de prévention
La vaccination HPV
La vaccination contre les infections à Papillomavirus humains (HPV) est recommandée pour les filles et les garçons âgés de 11 à 14 ans avec un schéma à deux doses à six mois d’intervalle.
Pour ceux qui n’auraient pas été vaccinés à 14 ans, un rattrapage de la vaccination est recommandé pour les jeunes femmes et les jeunes hommes entre 15 et 19 ans inclus : trois doses sont alors nécessaires.
Malgré l’efficacité de ce vaccin, prouvée à l’international, la couverture vaccinale en France est insuffisante.
En 2022, elle était de 39.9% pour une dose chez des filles âgées de 15 ans et 33.6% pour le schéma complet chez les filles âgées de 16 ans en Île-de-France.
Chez les jeunes garçons, la vaccination contre les infections à HPV est recommandée depuis deux ans. La couverture vaccinale est de 11.4% pour la première dose à 15 ans versus 5.6% en 2021.
À partir de la rentrée 2023, la vaccination sera proposée en milieu scolaire à tous les élèves de 5e.
Le dépistage du cancer du col de l’utérus
Les modalités de dépistage sont différentes selon l’âge des femmes :
- Entre 25 et 29 ans
Pour les femmes entre 25 et 29 ans, le test de dépistage est un examen des cellules par frottis du col de l’utérus.- Les deux premiers tests réalisés à 1 an d’intervalle,
- Puis, si les résultats sont normaux, un frottis 3 ans plus tard.
- Entre 30 et 65 ans
Pour les femmes de 30 ans à 65 ans, le test de dépistage est une recherche de virus HPV, par frottis du col de l’utérus.- 3 ans après le dernier examen cytologique dont le résultat est normal ;
- Puis tous les 5 ans, jusqu’à l’âge de 65 ans, dès lors que le résultat du test est négatif.
Le frottis peut être réalisé chez un médecin généraliste, sage-femme, gynécologue ou dans un laboratoire d’analyses médicales.
En France, la couverture de dépistage du cancer du col est insuffisante, c’est pourquoi un programme de dépistage organisé a été lancé en 2018, comprenant un système d’incitation et de relances pour les femmes n’ayant pas fait le dépistage dans les délais recommandés.