Exposition Forêt Thérapie

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L’exposition Forêt thérapie mêle des décors de nature artificielle et de bureau dévasté à des films explorant le monde actuel, un monde envahi de machines, de robots et d’intelligences artificielles.


Du 3 mai au 23 juin 2018 - Cac La Traverse

Infos pratiques

  • Du 3 mai au 23 juin 2018
  • CAC la Traverse

  • Secteur 3
  • Gratuit
  • Exposition
  • Saison culturelle 2017/2018

Exposition Forêt Thérapie



Artistes  : Gwenola Wagon & Stéphane Degoutin avec Agathe Joubert
Lola Perez-Guettier et Pierre Cassou-Noguès
Auteur-invité : Antoine Boute
Commissaires d’exposition : Bettie Nin et Cédric Taling

Thérapeutes, progrès, bureaux
par Antoine Boute (auteur-invité du dispositif d’« aide à la production de texte » du CAC La Traverse).


On n’arrête pas le progrès, les oiseaux nous regardent de haut, il n’y a pas d’alternative au progrès, pour les oiseaux nous passons à la télé, l’alternative au progrès c’est le progrès, la nature progresse, à l’échelle des tropiques les hippocampes sont des animaux domestiques, la culture progresse, les oiseaux sont des profs, l’univers progresse et s’étend, les oiseaux chantent comme des truands, deux secondes avant le big bang tout le monde se ressemblait, les oiseaux n’arrêtent pas de nous parler, la pointe du progrès pointe au-delà d’elle-même, les oiseaux sont des anthropologues, ils glandent en nous observant, au-delà du progrès il y a ce vers quoi le progrès progresse, les animaux sont des médicaments, il y a un extérieur au progrès qui attire vers lui le progrès, les thérapeutes sont des oiseaux anthropologues qui glandent et observent, le non-progrès, l’inverse du progrès aspire vers lui le progrès, c’est logique, mathématique, évident, les animaux sont des anthropologues qui doucement pointent leur frimousse, la pointe du progrès pointe au-delà d’elle-même, c’est drôle, nous sommes tous des médicaments, c’est drôle, au-delà du progrès il y a la latence du drôle, les oiseaux chantent comme des truands-thérapeutes, le monde en tant que visible est une blague, l’hypothétique et absurde drôlerie du progrès du futur fout l’ambiance dans le présent et le passé, les hippocampes se voient intelligemment dispatchés de ci de là le long des tropiques, la nature est workaholic, la forêt n’est pas qu’un bureau, les flaques sont des écrans, le drôle absurde et triste du non-progrès aspire à lui le progrès, quelque part tous les animaux sont domestiques, le non-progrès drôle, absurde et triste qui aspire vers lui le progrès respire et régresse, il digère, ventile, pointe le passé dans le futur et vice-versa, quelque part à l’échelle planétaire le vivant est domestique de part en part, la vie est la blague que la planète a trouvée pour être drôle, les plantes n’arrêtent pas de chialer mais intelligemment, tout le monde est au taquet, les écrans sont des flaques, les flaques sont des blagues, les végétaux sont au taquet, le taquet des animaux domestiques concerne l’habitat, l’habitacle, du haut de leurs arbres les corneilles nous regardent et se moquent de nous, nous progressons dans l’intelligence de l’habitacle disent les animaux de compagnie, comme les corneilles se moquent elles pointent ce qui est ridicule et ce faisant nous conseillent, les hippocampes flottent droits comme des i en imitant les arbres, leur ataraxie est fluide et verticale, les corneilles sont nos conseillers noirs, nos dark conseillers en creux, le progrès du futur est l’animal de compagnie de l’oeil du passé, le progrès est un animal de compagnie qui se joue de nous, les yeux des hippocampes imitent les oiseaux dans les arbres, le monde est un étang, les corneilles et les hippocampes sont des collègues de bureau.


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