Mal’ichekani, la mini-entreprise Langevin

La mini entreprise du collège Langevin - Édition 2017, fait son retour.


Dix élèves de 3ème, toujours accompagnés par deux professeurs et supervisés par une aide professionnelle extérieure, ont créé leur entreprise : Mal’ichekani. Celle-ci vient en aide à une coopérative de femmes maliennes. Cette démarche est soutenue par l’association EPA, entreprendre pour apprendre.

Retrouvez Mal’ichekani, la mini-entreprise les 20 et 21 mai prochains lors de l’édition 2017 du marché équitable d’Alfortville !

Des élèves engagés

Ces élèves - qui suivent leur scolarité au collège Langevin - ont décidé d’apporter leur soutien à des femmes maliennes et à leur coopérative.


Dans le cadre de l’atelier bénévole « Mini-Entreprise », ils ont fait le choix d’œuvrer tous ensemble pour un commerce plus équitable. Cette activité permet aux élèves de s’exercer pour les oraux, de développer leur autonomie et apporte une expérience qui leur sera profitable pour leur future vie professionnelle. « On est dans le vivre-ensemble » , souligne un élève. - « et nous avons envie d’aider ces femmes » . Leur motivation est nourrie par un désir commun d’aider.

Une action qui œuvre pour un commerce plus équitable

Leur mission, c’est de venir en aide à une coopérative de femmes maliennes afin de valoriser leur production et leur travail. Ils ont notamment réalisé un livre de recettes de beauté qui recense l’essentiel de la production de la coopérative : beurre de karité, différentes huiles naturelles, dont l’huile de baobab, le kinkéliba et le bissap. « Nous souhaitons permettre à ces femmes de vivre dans de meilleures conditions, en valorisant leur production » , ajoute un élève de la mini-entreprise.


Afin de mieux comprendre leur démarche, nous les avons rencontrés pour vous :

- L.S. : Bonjour, vous êtes toutes deux professeurs d’histoire-géographie et de mathématiques au collège Paul Langevin. Dans le cadre de l’atelier mini-entreprise, vous avez aidé 15 élèves de 3ème à créer Mal’ichekani, une mini-entreprise qui œuvre pour le soutien des femmes maliennes. Expliquez-nous votre démarche.

- Mme Matha, professeure de mathématique : "La création de mini-entreprise a commencé il y a 3 ans. Cette année, c’est notre 3e édition. Dans un premier temps, nous avons réalisé un sondage dans l’établissement afin de définir l’idée de départ en rappelant que le but c’est aussi de faire du bénéfice, comme toutes les entreprises., donc de vendre un produit ou un bien à l’extérieur. On rappelle que le fonctionnement de la mini-entreprise s’établit sur l’année scolaire.

- Mme Gomis, professeure d’histoires-géographie, ajoute : "Le but c’est d’aider les élèves à se rendre compte de ce qu’est la réalité en entreprise. Les élèves vont alors être répartis dans des services avec un directeur, un service de communication, financier, administration, technique, etc.

- Jerrom John-Baptist, élève et directeur de la mini-entreprise intervient : « J’ai bien aimé le principe, le fonctionnement de la mini-entreprise est très valorisant pour nous. C’est un test pour la future vie professionnelle qui s’annonce ».

- Mme Matha : « Les élèves sont encore plus acteurs qu’en classe normale. On va les aider mais ce sont eux qui vont tout créer. Ils sont libres dans leur déplacement, ils sont indépendants et ils fonctionnent comme dans un open space ».


- L.S. : Selon-vous, bénéficier d’un commerce plus juste est un enjeu pour l’économie ?

- Mme Gomis : Bien entendu. Mme Doubia, qui aide cette coopérative et qui a crée la structure Nature d’Afrik, chapote le projet. Elle nous a notamment expliqué que ces femmes sont pauvres et qu’autour d’elles existent des produits qui ne sont pas exploités. Il faut aussi souligner que ces produits sont issus de l’agriculture biologique mais qu’à cause d’un souci de budgétisation, il n’est pas possible la coopérative d’acheter la certification « bio » officielle.